FOUR FACES WEST VOSTFR 1948
Une exclusivité signée Dominique et Alain
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Lien critique : http://www.dvdclassik.com/critique/four-faces-west-e-green
Fiche film IMDB : http://www.imdb.com/title/tt0040370/?ref_=fn_al_tt_1
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FOUR FACES WEST (VOSTFR)
Réalisation : Alfred E. Green
USA, 1948, 89 mn, NB
Scénario : Teddi Sherman, C. Graham Baker, William Brent et Milarde Brent d'après le roman de Eugene Manlove Rhodes, Paso por aqui
Chef opérateur : Russell Harlan
Montage : Edward Mann
Musique : Paul Sawtell
Producteurs : Harry Sherman et Vernon E. Clark
Production : Enterprise Productions et Harry Sherman Productions
Distribution : United Artists
Avec : Joel McCrea : Ross McEwen, Frances Dee : Fay Hollister, Charles Bickford : Pat Garrett, Joseph Calleia : Monte Marquez, William Conrad : Sheriff Egan
Résumé : Ross McEwen arrive à Santa Maria dans le Sud du Nouveau-Mexique au moment où l’on fête l’installation dans cette petite ville du nouveau quartier général du célèbre Marshall Pat Garrett. Alors que tout le monde est réuni autour de lui durant son discours d’intronisation, Ross se rend à la banque où il demande à se faire prêter la coquette somme de 2 000 dollars. Le banquier refusant, Ross sort son arme et l’oblige à lui donner les billets en lui promettant de les lui rembourser petit à petit. Il s’enfuit, poursuivi par Pat Garrett et la milice que ce dernier vient de lever. Alors que le banquier offre une récompense de 3 000 dollars pour la capture mort ou vif du cambrioleur, l’honnête Marshall conseille instamment à ses hommes de le prendre vivant. Ross, après avoir abandonné son cheval et s’être fait mordre par un serpent; arrive à se cacher en attrapant un train. A bord, il fait la connaissance de Fay Hollister, une jolie infirmière qui le soigne et dont il tombe amoureux; ainsi que du Mexicain Monte Marquez, le tenancier d’un saloon dans la même ville où se rend Fay pour y exercer sa profession. Tous deux vont vite réaliser que leur nouveau compagnon de voyage est le voleur de banque recherché mais, charmés par sa gentillesse et ses bonnes manières, n’en diront rien et feront tout au contraire pour le soustraire aux mains de la justice. Pat Garrett, ayant appris que Ross avait déjà rendu une partie de la somme dérobée, commence lui aussi, sans pourtant le connaître, à le prendre en haute estime ; il n’en continue pas moins sa traque au milieu du désert du Nouveau-Mexique où Ross a été obligé de prendre la fuite sur le dos d’une vache. L’outlaw arrive dans une ferme isolée où il découvre tous les membres d’une famille gravement atteints de la diphtérie. Plutôt que de passer la frontière qui est proche, il décide de leur venir en aide malgré le fait qu’il sache ses poursuivants sur le point de le rejoindre...
Une critique : « Vous est-il arrivé d’avoir envisagé l’éventualité de tomber un jour sur un western sans aucun morts, privé de personnages fourbes ou malsains, sans batailles ni bagarres et, plus étonnant encore, sans coups de feu pas même un seul tiré en l’air ? L’auriez vous cru seulement possible ? Et pourtant, si vous en aviez rêvé, sachez que ce film existe et qu’il s’agit de ce « Four Faces West », malheureusement jamais sorti en France suite à son bide monumental aux USA probablement du à son absence totale de violence. Le film d’Alfred E. Green se révèle un western atypique et très attachant, l’histoire qu’il nous conte semblant être de prime abord banale - celle d’un honnête homme se voyant obligé de commettre un hold-up pour aider son père et se retrouvant poursuivi par la milice de Pat Garrett - mais bifurquant à chaque tournant vers des directions totalement inédites. Un vrai brave type que ce Ross McEwen formidablement interprété par Joel McCrea, un "valliant gentleman" comme sa compagne le nommera, qui arrivera même à émouvoir l’homme qui l’a traqué pendant des semaines, ce dernier lui promettant in fine d’intercéder en sa faveur. Ce western aurait pu marquer quelques esprits s’il n’était pas passé aussi inaperçu malgré une bonne réception par la critique. Un film d’une belle sensibilité mais ne tombant jamais dans la mièvrerie. La bonté du héros est celle d’un homme simple, digne et respectueux, jamais ni sentencieux ni moralisateur. Aucun préchi-prêcha au sein de ce beau scénario signé par les deux hommes qui écriront plus tard le formidable « Tennessee's Partner » d'Allan Dwan. Rien de spécialement remarquable mais un ton d’une tendresse inaccoutumée et des images inédites comme la fuite dans le désert à dos de vache, mais surtout un quatuor de personnages formidablement attachants tous très sobrement interprétés. Joel McCrea trouve ici un rôle qui lui sied à merveille et forme avec Frances Dee un couple très touchant ; il faut dire qu’ils étaient dans le civil mari et femme et que leur véritable amour passe très bien à l’écran. A leurs côtés, deux acteurs qui ne déméritent pas d’autant qu’ils ne sont pas dans leur registre habituel : Joseph Calleia, coutumier des rôles antipathiques, et surtout Charles Bickford qui compose un des Pat Garrett - voire même l’un des marshalls - les plus attachants que l’on ait pu voir jusqu’à présent. Beaucoup de dignité dans le fond et pas mal de qualité dans la forme. La photographie de Russell Harlan en noir et blanc est superbe et, le film étant tourné les 3/4 du temps dans de grandioses décors naturels, le chef-opérateur s’en donne à cœur joie pour rendre toute sa majesté à la région désertique et montagneuse de Gallup au Nouveau Mexique. Plastiquement, le film est ainsi une belle réussite et le réalisateur n’a plus qu’à se laisser porter par ces magnifiques paysages au milieu desquels évoluent ses protagonistes, sans éclat de génie mais avec un solide professionnalisme. Quasiment pas d’action mais beaucoup de sentiments dans ce western dans lequel l’ironie est totalement absente ; une bonne bouffée d’air frais que nous apporte ce film au charme certain et durable. »
Erick Maurel
Source : http://www.tvclassik.com/notule2.php?id_film=2291